Nos conseils pour réussir en tant que nomade numérique
Remplacez l’équilibre travail-vie privée par l’intégration travail-vie privée
Comme la plupart des nomades numériques que je connais, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée ne m’intéresse pas vraiment. Je m’efforce plutôt de l’intégrer dans ma vie professionnelle et de créer un rythme de travail et de loisirs qui réponde à tous mes besoins, et pas seulement à mes échéances. C’est tout l’intérêt de l’acte de jonglerie qu’est le travail en freelance et la vie à mes propres conditions. De temps en temps, quelqu’un soulignera l’évidence, à savoir que ma vie n’est qu’un grand voyage, que je passe d’un endroit à l’autre, que je télécharge des photos de plage et de musée sur mon Instagram, que je suis à la recherche de la prochaine grande aventure.
Oui, c’est vrai. C’est en partie vrai. Je voyage. J’aime les plages chaudes. Je suis un grand fan des musées. Je poste trop de choses sur Instagram. Mais entre ces petits instantanés des moments forts, il y a beaucoup de travail.
Si vous envisagez de faire le grand saut dans un style de vie nomade numérique, considérez ceci comme votre test de réalité.
Soyez prêt à travailler dur
Bien sûr, vous pouvez bricoler une existence au jour le jour en longeant les plages, pieds nus, pendant un an ou deux pour maintenir vos aventures à flot avec votre blog, en faisant du porte-à-porte et en tenant un bar sous la table. Je connais beaucoup de gens qui l’ont fait, et qui le font. Mais si vous comptez faire de cette activité votre carrière d’adulte, j’ai une nouvelle pour vous : c’est du travail. (Comme toute carrière, non ?)
Ne vous attendez pas à faire moins d’heures que dans votre « vrai travail » pendant un bon bout de temps. Peut-être même quelques années. Attendez-vous à payer votre dû. Ce sont les sept années passées chez Apple qui ont le plus contribué au succès de mon mari en tant que nomade numérique. Ces relations n’ont pas de prix. Attendez-vous à vous démener. À fond. Cela fait huit ans que je lance et écris avec constance. Nombre d’années pendant lesquelles j’ai gagné de l’argent pour ma carrière : deux ans et demi. Il y a du vrai dans la publicité. Vous êtes peut-être plus malin, vous y arriverez peut-être plus vite et mieux. Peut-être que tu auras une semaine de travail de quatre heures dès le départ. Peut-être. Mais peut-être pas. Je dis juste ça comme ça. Vous devez vous attendre à ce que ce soit du travail.
Préparez-vous à quelques cauchemars logistiques.
Rien ne vous fera apprécier le 9-5 et un bureau comme le 24-7 et une table de café en plastique sous une pluie de mousson à Hanoi. Trouver une connexion wifi permanente est un vrai casse-tête. Organiser des conférences téléphoniques avec 6 heures de décalage horaire n’est pas une partie de plaisir. Les décalages horaires de 12 heures sont pires.
C’est un jeu constant de montage et de démontage de votre matériel de bureau et une inquiétude constante lorsque vous transportez les appareils électroniques qui vous permettent de manger et d’avoir un toit au-dessus de votre tête à travers tous les scénarios de voyage imaginables qui font une grande histoire plus tard mais qui sont une douleur sur le moment. Vous pouvez me faire confiance sur ce point. Ajoutez un partenaire, ou des enfants, et le chaos devient exponentiel. Vous pouvez me faire confiance là-dessus aussi.
Il n’y a pas de pilote automatique sur la route
Arriver en pilote automatique à un travail de bureau où tout le monde connaît la procédure est plus facile. Ne me regardez pas comme ça. Si, ça l’est. C’est plus facile parce que tu n’es pas constamment en train de prendre des décisions sur tout.
Ça devient fatigant. Si vous sautez dans le train du nomadisme numérique, vous pouvez vous attendre à penser constamment et à prendre une myriade de décisions sur la façon de travailler, où travailler, quand travailler, sur quoi travailler, si cela fonctionne, et comment faire en sorte que cela semble juste un peu plus légitime au client potentiel à l’autre bout de la ligne.
Ralentissez
Voici ce que j’ai appris : ralentir aide beaucoup. Moins, c’est plus quand on voyage dans six pays en six semaines. Rester dans des endroits décents aide. Flash info : Vous obtenez ce pour quoi vous payez ! Une nuit à cinq dollars peut être utile, mais ce n’est pas l’endroit où l’on peut espérer terminer un projet à 500 dollars en un week-end.
S’il s’agit de votre carrière d’adulte, restez dans des endroits d’adultes (hôtels décents, maisons ou appartements que vous louez, ou espaces de vie commune et de travail qui accueillent des personnes qui essaient vraiment de faire avancer les choses).
Tirez le meilleur parti de votre emploi du temps flexible
Il y a des inconvénients à tout, y compris à être un nomade numérique, mais il est indéniable que c’est le mode de vie le plus flexible. Une fois que vous aurez réduit au minimum vos affaires et vos obligations liées à l’emplacement, vous constaterez qu’il est vraiment possible de vivre et de travailler n’importe où. Vous êtes peut-être la seule personne que vous connaissez qui peut acheter un billet le dimanche après-midi, juste parce que c’est bon marché, et être sur un autre continent, à travailler, le mardi soir. Cela ne craint pas.
Vous êtes libre de travailler aux heures qui sont les plus productives pour vous, la plupart du temps. Pour moi, c’est entre 5h30 du matin et midi. Votre performance professionnelle ne sera pas mesurée par le nombre d’heures que vous passez sur la chaise électrique. Au lieu de cela, l’efficacité est encouragée : vous devez simplement faire votre travail. Si cela vous prend cinquante heures cette semaine, cela vous prend cinquante heures. Si cela vous prend dix heures, eh bien, vous venez de vous acheter du temps d’arrêt.
Pour moi, c’est le gros avantage. Je peux être là en un clin d’œil si mes amis ou ma famille ont besoin de moi. Ou je peux m’évaporer avec la brume du matin si j’ai besoin d’une semaine de yoga et d’espace pour me vider la tête. Je peux emmener mes enfants quelque part, selon mes propres horaires et conditions. Et si je veux travailler en pyjama sur mes sacs de haricots guatémaltèques, le client ne s’en rend pas compte.
Donnez-vous trois mois pour passer le cap de l’apprentissage
Comme pour toute chose, il faut un certain temps pour s’adapter à la vie et au travail nomades. Ne vous attendez pas à quitter une vie et à vous fondre dans la nouvelle. Soyez indulgent envers vous-même. Sachez que les hoquets, les crises et les moments « Je déteste ça ! » sont normaux. Vous n’êtes pas devenue excellente dans ce que vous faites maintenant au cours des deux premières semaines, cela a pris du temps. Cela prendra aussi du temps.
Vous pouvez vous aider en ralentissant, surtout au début, lorsque l’instinct vous pousse à courir à mille à l’heure. Fixez intentionnellement des limites, que ce soit au niveau du temps de travail, du temps de jeu, du temps familial ou de tout autre temps que vous devez protéger. C’est particulièrement important si c’est la première fois que vous gérez tous vos agendas. Réfléchissez bien à qui vous êtes, comment vous travaillez et ce qui pourrait être le mieux dans ce domaine. N’ayez pas peur d’essayer des choses, de changer les choses, d’admettre vos erreurs, de célébrer vos victoires et de vous en inspirer. Explorez les systèmes qui rationaliseront vos tâches répétitives et augmenteront votre efficacité, ce qui vous fera gagner des heures lorsque vous serez en difficulté sur la route.
Trois mois. C’est à peu près le temps qu’il faut pour trouver ses marques dans le voyage à plein temps et la vie de nomade numérique. Au bout de trois mois, vous saurez ce qui fonctionne et si cela va fonctionner pour vous. Tout ne sera pas parfait à ce moment-là, mais vous y arriverez. Vous apprendrez à vous connaître et à savoir ce que vous attendez de ce mode de vie. Vous établirez des liens avec suffisamment de personnes du même acabit pour avoir comparé vos notes et vous aider mutuellement à progresser. Ne portez pas de jugement sur vous-même ou sur l’expérience pendant au moins trois mois ; c’est mon meilleur conseil.
